Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, âgé de 4 ans, a disparu. Son décès, survenu après qu’il ait été tué et jeté dans la rivière Vologne, a suscité une vive émotion dans les médias. Son corps a été retrouvé ligoté le lendemain. Pendant près de 38 ans, l’affaire a été marquée par un flou judiciaire. On suppose qu’il s’agit d’un complot familial orchestré par le clan Villemin, motivé par la vengeance et la jalousie face à leur réussite sociale. Un appel téléphonique a confirmé cette théorie. L’auteur anonyme déclare : « Je me suis vengé du chef et j’ai kidnappé son fils. Je l’ai étranglé et je l’ai jeté dans la Vologne. Sa mère est en train de le chercher, mais elle ne le retrouvera pas ». En plus de cet appel, plusieurs lettres ont été envoyées à la famille revendiquant la mort de l’enfant.
L’identification de l’auteur de la lettre grâce à l’ADN d’un parent
Une des lettres anonymes contenait la phrase suivante : « Je vous ferai à nouveau votre peau, famille Villemin… Prochaine victime, Monique ». Cette lettre, datée du 24 juillet 1985, soit un an après la mort de Grégory, a enfin révélé l’identité mystérieuse de son auteur grâce à des expertises judiciaires récentes. Après 38 ans, l’ADN d’un parent a parlé. Cette méthode permet de retracer une empreinte génétique à partir d’une autre échantillon de la même lignée. Les enquêteurs ont ainsi pu remonter jusqu’à l’auteur de la lettre en utilisant le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Il s’agit d’une femme originaire de la Guadeloupe, condamnée pour escroquerie.
Qui a noyé Grégory ?
Dans les années 80, au moment où l’affaire du petit Grégory faisait beaucoup de bruit, cette femme a admis être l’auteure de la lettre. Cependant, elle a nié tout lien avec l’affaire du meurtre de l’enfant. Peut-être souhaitait-elle faire chanter la famille ? Le mystère s’épaissit. Néanmoins, l’utilisation de l’ADN de parentèle a permis d’éliminer tout doute concernant son implication. « Cela prouve que nous avions raison de croire en ces expertises ADN », se félicite Christine Chastant-Moran, avocate citée par Le Parisien. « Tant d’années plus tard, nous réalisons que l’espoir que nous avons mis dans l’ADN est fondé. Grâce aux progrès de la science, le temps peut nous aider. Jean-Marie et Christine Villemin avaient raison d’y croire et de poursuivre », ajoute-t-elle. Près de 40 ans après les faits, la famille Villemin espère toujours obtenir des réponses. Affaire à suivre…
En résumé, après de longues années d’errance judiciaire, l’ADN d’un parent a permis de confondre l’auteur des lettres revendiquant le meurtre de Grégory Villemin. Il s’agit d’une femme originaire de la Guadeloupe, condamnée pour escroquerie. Bien qu’elle ait admis être l’auteure de la lettre, elle nie tout lien avec l’affaire du meurtre de l’enfant. Les avancées de la science et l’espoir de la famille Villemin persistent malgré les décennies écoulées depuis le crime. Les enquêtes se poursuivent dans l’espoir de trouver enfin des réponses à cette affaire qui a marqué les esprits.