Le comédien américain, célèbre pour avoir doublé les personnages de Dark Vador dans la série « Star Wars » et de Mufasa dans le film « Le Roi lion », a rendu son dernier souffle ce lundi 9 septembre à l’âge de 93 ans, selon plusieurs médias américains.
Une icône majeure du cinéma américain nous a quittés. L’acteur James Earl Jones, célèbre pour avoir prêté sa voix à Dark Vador dans la saga Star Wars et à Mufasa dans Le Roi lion, est décédé à l’âge de 93 ans, selon les médias américains Variety et Deadline.
Le comédien est décédé le lundi 9 septembre à son domicile de l’État de New York, situé dans le nord-est des États-Unis, selon son agent.
James Earl Jones, une figure emblématique du théâtre américain, s’est vu décerner deux Tony Awards au cours de sa carrière : en 1969 pour sa performance dans « The Great White Hope » et en 1987 pour « Fences ». En reconnaissance de l’ensemble de son œuvre, il a également reçu un prix spécial en 2017.
L’acteur qui a interprété le rôle de Dark Vador dans la trilogie originale de Star Wars (1977-1983), ainsi que dans La Revanche des Sith (2005), Rogue One (2016) et L’Ascension de Skywalker (2019), s’est vu décerner un Oscar d’honneur en 2011. Cette récompense lui a permis d’intégrer le cercle restreint des individus ayant remporté un « EGOT » : un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony.
En plus de ses performances en tant que doubleur, notamment dans le rôle de Mufasa dans « Le Roi lion », l’acteur afro-américain, fréquemment vu avec une moustache en forme de chevron, est célèbre pour sa longue carrière à la fois au cinéma et sur les planches.
Je n’avais pas envisagé de me lancer dans une carrière d’acteur.
Né en 1931 dans l’État du Mississippi, marqué par la ségrégation dans le Sud des États-Unis, James Earl Jones s’installe avec sa famille dans le Michigan, situé dans le nord du pays, à l’âge de 5 ans. Il parvient en définitive à recouvrer la maîtrise de son expression orale en récitant des poèmes, sur la suggestion de son enseignant d’anglais, qui est également poète.
Le jeune homme n’envisage cependant pas encore une carrière artistique, mais plutôt des études en médecine, voire l’entrée dans les ordres.
Je n’avais pas envisagé de devenir acteur. Même au début de mes études en art dramatique, je me représentais dans la peau d’un soldat. L’idée de devenir acteur ne m’est pas venue avant la fin presque totale de mon service militaire », déclare James Earl Jones en 1998 lors d’une interview sur la chaîne publique américaine PBS.
Après avoir achevé son service dans l’armée américaine avec le rang de lieutenant, il s’installe à New York au cours des années 1950 dans le but de poursuivre une carrière d’acteur, tout en exerçant la fonction de concierge pendant la nuit. « Il a mentionné avoir effectué l’entretien de nombreuses installations sanitaires », déclara-t-il lors de son intervention sur la radio NPR en 2014.
George souhaitait une tonalité plus grave.
L’acteur a fait ses débuts à Broadway en 1958 avec la pièce « Sunrise at Campobello » au théâtre Cort, qui a été rebaptisé en 2022 théâtre James Earl Jones. Sa première apparition sur grand écran se fait dans le film « Docteur Folamour » de Stanley Kubrick, où il joue le rôle du lieutenant Zogg à bord d’un bombardier B-52.
La thématique militaire sera fréquemment abordée dans ses films, en particulier à travers son interprétation de l’amiral Greer dans la série de films Jack Ryan (À la poursuite d’Octobre Rouge, Jeux de guerre, Danger immédiat), ainsi que celle d’un sergent-major dans le film Jardins de pierre réalisé par Francis Ford Coppola en 1987.
Son rôle le plus emblématique restera à jamais invisible à l’écran. George Lucas, le concepteur de la saga Star Wars, l’a effectivement sélectionné, après avoir envisagé Orson Welles, pour prêter sa voix à celui qui allait devenir l’antagoniste le plus emblématique de l’histoire du cinéma, Dark Vador.
George désirait une tonalité plus grave. Ainsi, James Earl Jones relate dans une entrevue datant de 2009 avec l’American Film Institute qu’il a engagé un individu originaire du Mississippi, ayant grandi dans le Michigan, souffrant de bégaiement, et que cette voix, c’est lui.
Au commencement, l’acteur exprimait son désir de ne pas voir son nom figurer dans les crédits des premiers épisodes de Star Wars. Il considérait que son rôle était davantage lié aux effets spéciaux et préférait que les mérites reviennent à l’acteur incarnant le personnage masqué, David Prowse, comme l’indique la publication spécialisée.
