Une professeure poignardée mortellement par un élève dans un collège-lycée privé de Saint-Jean-de-Luz
Mercredi 22 février, une professeure d’espagnol de 52 ans a été poignardée mortellement par un élève de 16 ans dans une salle de classe du collège-lycée catholique Saint-Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques. Un drame extrêmement rare qui a choqué toute la communauté éducative et suscité une vive émotion dans le pays.
Un élève en garde à vue
Le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier, s’est rendu sur place pour constater les faits : « Je vous confirme qu’il y a bien eu une agression au couteau et que la victime vient de décéder ». L’auteur présumé de l’agression a été interpellé et placé en garde à vue. La préfecture a précisé que seuls les parents d’élèves de la classe concernée ont été autorisés à entrer dans l’enceinte scolaire.
Une première depuis Samuel Paty
Selon le site Actu.fr au Pays basque, la victime se trouvait en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des secours, qui n’ont pas pu la ranimer. La professeure a été agressée alors qu’elle donnait un cours à une classe de seconde. L’agresseur aurait fait irruption dans la salle avec un couteau pour s’en prendre violemment à elle. Suite à son geste, il aurait indiqué « être possédé », selon BFMTV. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, s’est rendu sur place pour tenir une conférence de presse dans l’après-midi.
C’est la première fois qu’un enseignant est tué dans le cadre de sa fonction en France depuis l’assassinat de Samuel Paty à l’automne 2020 dans le Val-d’Oise. Ce nouveau drame suscite une vive émotion dans le pays et rappelle les précédents faits tragiques qui ont touché la communauté éducative. En juillet 2014, une institutrice de 34 ans avait été poignardée à mort par la mère d’une élève dans une école d’Albi. En août 1996, un professeur d’anglais de 51 ans avait été tué par deux jeunes, dont un de ses élèves recalé au baccalauréat. Quatre ans plus tôt, un homme de 53 ans, professeur de menuiserie et de dessin industriel dans un établissement pour jeunes en difficulté de Seine-Maritime, avait été tué par un élève de 15 ans qu’il avait giflé quelques instants plus tôt.
Le monde de l’éducation sous le choc
Cette nouvelle tragédie a suscité une grande émotion au sein de la communauté éducative et au-delà. Le président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé sa « grande tristesse » dans un tweet, affirmant que « toute la lumière sera faite sur les circonstances de ce drame ».
