Ce mercredi 15 février, l’émission « C à Vous » présentée par Anne-Elisabeth Lemoine a abordé un sujet sensible : le racisme en France. Pour introduire le débat, le chroniqueur Mohamed Bouhafsi a présenté un sondage Ipsos qui indique que 91% des personnes noires ou métisses en France ont déjà été victimes de racisme. Un chiffre alarmant qui révèle la gravité de la situation.
Au cours de l’émission, une jeune femme prénommée Stella a témoigné de son expérience. Elle raconte avoir été discriminée à cause de sa couleur de peau lors d’un entretien d’embauche. « J’ai répondu à une annonce d’emploi et j’ai été contactée pour un entretien. Tout s’était bien passé jusqu’à ce que je rencontre la directrice. Elle m’a dit : ‘Je suis désolée, vous ne pouvez pas travailler ici, vous n’êtes pas le profil qu’on recherche' ». Stella a ensuite compris que le véritable motif de son refus était sa couleur de peau. « C’était dur, je suis repartie en larmes », ajoute-t-elle.
Pour illustrer l’ampleur du problème, la chronique de Mohamed Bouhafsi a également diffusé une vidéo réalisée en caméra cachée par le média Loopsider. Dans cette vidéo, on voit deux groupes de personnes se rendre dans un même restaurant de Juan-les-Pins. Le premier groupe est composé d’hommes et de femmes de couleur blanche, le second d’individus de couleur noire. Le but de l’expérience est de mesurer la réaction des gérants à la demande de chaque groupe. Le résultat est sans appel : le premier groupe est accepté sans problème, tandis que le second se fait refuser.
Anne-Elisabeth Lemoine, visiblement touchée par les témoignages poignants de l’émission, a invité Aurélien Pradé, vice-président exécutif des Républicains et député du Lot, pour évoquer le sujet. L’homme politique a tenté de minimiser la situation en assurant que la France n’était pas un pays raciste. Une affirmation qui n’a pas convaincu la présentatrice, qui lui a rétorqué que « neuf personnes sur dix » ayant été victimes de racisme, il était difficile de nier la réalité.
Aurélien Pradé a toutefois évoqué le rôle des réseaux sociaux dans la propagation du racisme. Il a estimé que les insultes et les agressions étaient facilitées par ces plateformes, qui font un « mal incroyable ». Si Anne-Elisabeth Lemoine a reconnu que les réseaux sociaux pouvaient contribuer à la diffusion de propos racistes, elle a toutefois souligné que le racisme existait bien avant l’avènement d’Internet.
