« Révélations sur la deuxième devise utilisée en France, ignorez-vous son existence ? »

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Le 1er janvier 2002 a marqué un tournant dans l’histoire économique de douze pays de l’Union européenne, dont la France, qui ont adopté une monnaie unique : l’euro. Ce changement monétaire majeur est considéré comme le plus important de l’histoire moderne. L’euro occupe également la deuxième place en termes de valeur, après le dollar américain. En France, cette monnaie est désormais utilisée au quotidien. Cependant, saviez-vous que d’autres monnaies circulent également dans notre pays ? En effet, chaque jour, 500 000 personnes effectuent des achats sans utiliser l’euro. Ces personnes résident sur le territoire national, mais pas en Métropole. Il s’agit des territoires de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna, qui utilisent le franc Pacifique (CFP) comme monnaie locale. Créé en 1945, il était auparavant appelé « franc des Colonies françaises du Pacifique » avant d’être renommé « franc des collectivités françaises du Pacifique » par Emmanuel Macron en 2021.

Dans ces territoires, 1 euro équivaut à 119,33174 XPF. Ainsi, si vous vous rendez dans ces régions, vous verrez des pièces de 5, 10, 20, 50, 100 et 200 CFP, ainsi que des billets de 500, 1000, 5000 et 10 000 CFP circuler. Cette deuxième monnaie française est très difficile à trouver en Métropole, seule la Banque de France et les bureaux de change à Paris peuvent la fournir. En revanche, si vous voyagez dans ces territoires, vous pouvez effectuer le change sur place. Certains plaident d’ailleurs pour un changement de monnaie et l’adoption de l’euro. Selon Teva Rohfritsch, le ministre de la Relance économique, « avec le franc Pacifique, qui a une parité fixe avec l’euro, nous subissons les inconvénients de la monnaie unique. Concrètement, nous sommes soumis à la politique monétaire décidée à Francfort par la Banque centrale européenne, qui est évidemment inadaptée à la situation de l’économie polynésienne, et nous n’en tirons pas les avantages d’une monnaie forte. Il est certain que l’adoption de l’euro dynamiserait les investissements étrangers ».

Cette opinion est partagée par Olivier Kressmann, président du Medef de Polynésie française : « adopter l’euro permettrait de ne plus être marginalisé avec une monnaie exotique, et donc de réduire le risque de dévaluation, comme celle connue par le franc CFA. Localement, ce choix permettrait également de renforcer notre attachement à la France et de nous placer sur un pied d’égalité avec les départements d’outre-mer en termes de discussions. De plus, on peut s’attendre à ce que le passage à l’euro simplifie les échanges monétaires en devises, même si le taux de change avec l’euro est fixe. »

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