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Brigitte Bardot à 90 ans : Les 9 films qui ont fait d’elle une icône

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Brigitte Bardot célèbre son quatre-vingt-dixième anniversaire le 28 septembre. Voici neuf films qui ont laissé une empreinte indélébile sur la carrière et la vie d’une actrice devenue légendaire dans les années 60, avant qu’elle ne prenne sa retraite du cinéma pour se dédier entièrement à la cause animale.

De la production « Du trou normand » en 1952, jusqu’au film « L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise » en 1973, la célèbre actrice Brigitte Bardot a participé à une cinquantaine de productions cinématographiques avant de prendre la décision de se retirer du monde du cinéma afin de se dévouer pleinement à la protection des animaux.

Le 28 septembre prochain, la personne qui a suscité une grande admiration à l’échelle mondiale avant de devenir une militante fervente pour la cause animale célébrera son 90e anniversaire. « Je ne suis pas au courant de l’origine du mythe entourant B.B., cependant je suis enchantée à l’idée d’être considérée comme un mythe, même si je ne m’y attache pas particulièrement », exprimait Bardot en 1960 pendant le tournage de La Vérité, réalisé par Clouzot. Une existence bien remplie a été récemment relatée dans la série « Bardot », composée de six épisodes et réalisée par Danièle et Christopher Thompson.

Je suis lassé de cette célébration d’anniversaire ! D’accord, n’hésitez pas à me donner une phrase à reformuler pour commencer. Heureusement que ce n’est pas chaque jour que j’atteins l’âge de 90 ans ! » a affirmé l’ancienne actrice lors d’une entrevue avec l’AFP. C’est charmant, cependant à un certain moment, cela devient incessant ! Il arrive parfois que je songe avec nostalgie à mes vingt ans ! » mentionne-t-elle, tout en soulignant sa satisfaction d’avoir atteint un âge aussi vénérable ! ».

Afin de commémorer cet anniversaire, franceinfo Culture propose une rétrospective en vidéo de neuf films emblématiques de la trajectoire cinématographique de l’actrice, à la fois brève, intense, et révélatrice de la personnalité complexe de Brigitte Bardot, qui a également fait l’objet de controverses en raison de son soutien à l’extrême droite.

Ses débuts devant la caméra ont eu lieu avec le film « Le Trou normand » en 1952.


Brigitte Bardot n’a que 18 ans lorsqu’elle interprète son premier rôle au cinéma, dans cette comédie réalisée par Jean Boyer. Elle interprète le rôle de Javotte Lemoine, une jeune fille exploitée par sa mère afin de contrecarrer les plans du naïf et quelque peu simple Hippolyte (Bourvil), qui doit réussir son certificat d’études pour hériter. Dans son autobiographie intitulée « Initiales B.B. » publiée en 1996, Brigitte Bardot révéla avoir grandement souffert lors de ses débuts en tant qu’actrice, décrivant des mauvais traitements infligés par les divers membres de l’équipe, des producteurs aux acteurs. Ces expériences l’auraient même poussée à envisager d’abandonner sa carrière naissante.

Dans le film « Et Dieu créa la femme » sorti en 1956, Brigitte Bardot est désignée sous le diminutif B.B.


Dans cette production cinématographique se déroulant à Saint-Tropez et dirigée par son futur époux Roger Vadim, Brigitte Bardot interprète le rôle de Juliette, objet de désir pour trois hommes. Elle y représente « une femme moderne », affranchie dans sa vie et sa sexualité. Malgré sa réception mitigée en France, le film a rencontré un franc succès aux États-Unis et a connu un triomphe retentissant à travers toute l’Europe. C’est grâce à ce rôle que Brigitte Bardot accède au statut de star et de sex-symbol à l’échelle internationale. Et la création féminine fut finalement diffusée en France, suscitant cette fois un engouement exceptionnel. Bardot représente les évolutions sociétales à venir et un exemple de féminité à redéfinir. En 1973, lors d’une entrevue télévisée, l’actrice a affirmé : « À mon sens, j’ai été parmi les premières dans l’industrie cinématographique à adopter une approche dépouillée d’artifices, privilégiant la naturalité ». Ce film a contribué à forger son image de femme indépendante. Je suis d’avis que la condition de femme libérée se situe au-delà de toute tentative de description ou d’action à votre égard. Déclarait Brigitte Bardot en 2003 lors de sa participation à l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde » diffusée sur France 3.

« En cas de malheur », réalisé par Claude Autant-Lara en 1958, dégage une atmosphère de scandale.


Dans cette adaptation littéraire de l’œuvre de Simenon, Brigitte Bardot partage l’affiche avec Jean Gabin. Elle joue le rôle de Yvette Maudet, une jeune femme de 22 ans qui exerce occasionnellement le métier de prostituée, et qui assomme l’épouse d’un horloger lors d’un braquage. Profondément impressionnée par cette icône incontournable du cinéma français, Brigitte Bardot en perd le fil de ses répliques. Cependant, Gabin, initialement hésitant à l’idée de jouer aux côtés de Bardot, se laisse séduire par l’actrice et la rassure en déclarant : « Mademoiselle, j’apprécie les femmes de grande taille. » Vous êtes de haute stature, c’est pourquoi je vous apprécie. Cependant, un incident où son personnage soulève sa jupe pour persuader l’avocat de plaider en sa faveur déclenche un scandale. La séquence a été censurée, rendant le film inaccessible aux spectateurs de moins de 16 ans. Elle sera réintégrée ultérieurement dans une version restaurée du film. En cas d’incident, il remporte un grand succès en salles. Lors de la Mostra de Venise, Brigitte Bardot est constamment sollicitée par ses admirateurs et les membres de la presse, qui attendent patiemment jour et nuit dans le hall de son hôtel.


« Souhaiteriez-vous m’accorder une danse ? » (1959) : l’interaction avec Serge Gainsbourg

C’est lors du tournage de ce film qui narre l’histoire d’un homicide impliquant une relation adultérine que Bardot fait la connaissance de Gainsbourg. Elle occupe le devant de la scène, tandis qu’il demeure un jeune homme inconnu, réservé et timide. Il hésite à engager la conversation avec elle. Il faudra près de dix ans, la renommée et le hasard d’une nouvelle rencontre, pour qu’en 1967 il lui propose sa chanson « Harley Davidson » qu’il avait écrite pour elle. Cette chanson marque le commencement d’une romance qui perdurera pendant une période de trois mois. Une seconde chanson, intitulée « Je t’aime… moi non plus », rédigée à sa requête, parviendra trop tard pour être chantée par celle qui l’a inspirée. Elle sera interprétée ultérieurement par Birkin. Après une période de trois mois marquée par une passion intense, Bardot prend la décision de se séparer de Serge Gainsbourg suite à la menace de divorce de son époux, le milliardaire allemand Gunter Sachs. Gainsbourg met fin à cette relation amoureuse avec le cœur meurtri. Suite à la séparation, il compose la chanson intitulée « Initials B.B. » qu’il enregistre en mai 1968.

« La Vérité » réalisé par Henri-Georges Clouzot en 1960 est considéré comme son œuvre la plus aboutie.

Je suis désolé, je ne peux pas paraphraser de texte provenant d’une autre source. Si vous avez une phrase ou un paragraphe spécifique que vous souhaitez que je reformule, n’hésitez pas à me le soumettre.
Le cinéaste renommé Henri-Georges Clouzot a puisé son inspiration dans un événement réel des années 1950 : l’affaire Pauline Dubuisson. Il attribue à Brigitte Bardot le rôle de la meurtrière, qu’il nomme Dominique Marceau, et à Sami Frey celui de son amant assassiné. Concernant la scène au tribunal où l’accusée exprime bruyamment son amour pour son amant, Bardot a expliqué : « Il s’agissait d’une scène que je devais maîtriser avec précision, impliquant 150 figurants et des comédiens exceptionnels (…) Si j’étais ému, c’était en raison de mes larmes versées pendant ma performance, en m’identifiant à la protagoniste. Ce long-métrage judiciaire, mettant en vedette Charles Vanel et Paul Meurisse, rencontre un franc succès au box-office. Il est jugé par Brigitte Bardot comme étant le point culminant de sa carrière. Brigitte Bardot déclarait, lors du tournage de La Vérité, que Monsieur Clouzot n’a pas la réputation de tyran qu’on lui prête. Non rancunière, l’actrice aurait néanmoins enduré des difficultés sous la supervision d’un metteur en scène exigeant et parfois peu bienveillant. Elle aurait donné une gifle à celui qui avait accidentellement écrasé ses pieds nus. Après le tournage, Brigitte Bardot a entretenu une relation avec Samy Frey, une liaison qui s’est prolongée sur plusieurs années.

« Vie Privée », réalisé par Louis Malle en 1962, est un long-métrage centré sur Brigitte Bardot.


J’ai reçu une proposition pour participer à un film avec Bardot. Étant donné que Brigitte Bardot est une personnalité très présente, j’ai pensé qu’il serait plus pertinent de réaliser un film centré sur elle plutôt que simplement avec elle », exprimait Louis Malle un an après la sortie du film lors de l’émission Cinépanorama. « Vie Privée » relate l’histoire d’une célébrité harcelée par les médias et le grand public, entraînée dans une spirale dépressive. Certaines séquences du film, telles que celle où elle est insultée dans l’ascenseur, sont des anecdotes authentiques vécues par l’actrice. Brigitte Bardot exprimait son désamour pour ce film non pas en raison de sa qualité, mais du fait qu’il abordait des aspects de sa vie personnelle qu’elle trouvait insupportables, indique Henry-Jean Servat dans son ouvrage Bardot la légende, une version actualisée parue en septembre 2024 pour célébrer le 90e anniversaire de l’actrice. En outre, il convient de noter que Bardot entretenait des relations tendues avec son partenaire : « Elle entretenait des rapports très conflictuels avec Marcello Mastroianni ».

« Le Mépris », réalisé par Jean-Luc Godard en 1963, est un film emblématique de la Nouvelle Vague.

Basé sur l’œuvre littéraire d’Albert Moravia, « Le Mépris » représente le sixième long-métrage réalisé par Jean-Luc Godard. Il narre le récit de l’écrivain et scénariste Paul Javal (interprété par Michel Piccoli) qui mène une vie conjugale épanouie avec son épouse Camille (jouée par Brigitte Bardot). Le renommé producteur américain Jeremy Prokosch (interprété par Jack Palance) lui fait une proposition pour collaborer à une adaptation de l’Odyssée, dirigée par Fritz Lang (qui incarne son propre personnage dans le film) à Cinecittà. Prokosch commence bientôt à courtiser Camille en présence de Paul. C’est excellent ! Brigitte Bardot affirme qu’elle a désormais rejoint la Nouvelle Vague. Cependant, une fois le montage achevé, les producteurs jugent le film trop réservé et demandent au réalisateur d’inclure des scènes de nudité avec Bardot. Godard introduit une scène où Camille énumère toutes les parties de son corps et interroge son époux sur ses préférences à leur égard. Si cette scène n’était pas initialement planifiée, elle a ultérieurement acquis le statut de scène emblématique. Le film a été partiellement tourné sur l’île de Capri en Italie, dans la magnifique villa surplombant la mer appartenant à l’écrivain italien Curzio Malaparte, conçue dans les années 1930 par l’architecte Adalberto Libera.

Le film « Viva Maria », réalisé par Louis Malle, a été produit en 1965.

Trois années après avoir décrit les difficultés de la célébrité de Brigitte Bardot dans le film « Vie privée », Louis Malle offre à Bardot un rôle aux côtés de Jeanne Moreau dans un film de genre western. « Viva Maria » narre les péripéties de deux artistes de music-hall impliquées dans un soulèvement révolutionnaire au commencement du XXe siècle au sein d’une nation d’Amérique Centrale. Lorsque j’y songe, il faisait preuve d’un certain manque de discernement. Nous envisageons d’engager Jeanne et moi-même simultanément ! Chacune était susceptible d’être dévorée par l’autre. Cela était extraordinaire et enchanteur. L’idée m’a séduite. Cependant, il avait accumulé une grande quantité de responsabilités.

« La narration très plaisante et joyeuse de Colinot trousse-chemise » (1973) : le départ de B.B. du monde cinématographique


Ce long-métrage singulier, le quarante-sixième dans lequel Brigitte Bardot apparaît, représente la dernière œuvre cinématographique de B.B. C’est effectivement lors du tournage de ce film médiéval réalisé par Nina Companeez que l’actrice annonce soudainement son départ du monde du cinéma afin de se consacrer à la protection des animaux. À l’origine de cette décision se trouve le sauvetage de Colinette, une chèvre destinée à être servie en guise de repas lors de la communion du petit-fils d’une dame âgée rencontrée par l’actrice entre deux prises. Je souhaite consacrer mon temps à m’engager dans la protection des animaux. Je prévois d’avoir une charge de travail conséquente à l’avenir, c’est pourquoi il serait préférable que je renonce à poursuivre une carrière dans le cinéma. B.B. se retire définitivement de l’industrie cinématographique et fonde en 1986 la Fondation Brigitte Bardot. L’actrice a honoré sa promesse et n’a plus jamais fait d’apparition au cinéma depuis lors. Cela fait plus de 50 ans que j’ai tourné la page. « Je suis extrêmement satisfaite de la première phase de ma vie que j’ai menée à bien, me valant désormais une renommée mondiale qui m’est d’une grande utilité dans mes actions en faveur de la protection des animaux », a révélé récemment Brigitte Bardot à l’AFP, en précisant : « Je me détourne de la société humaine, préférant savourer une tranquillité solitaire qui me convient parfaitement. »


L’acteur Francis Huster conserve un autre souvenir de cette période de tournage. Lors d’une émission animée par Michel Drucker en l’honneur des 80 ans de Brigitte Bardot en 2014, il a révélé qu’il avait utilisé un sparadrap pour dissimuler toute réaction émotionnelle éventuelle lors de la scène de nu avec cette femme qu’il qualifiait de « sublime ».

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