Depuis que la réforme des retraites est entrée en vigueur, la question de la revalorisation des pensions est une préoccupation majeure pour les Français. La retraite complémentaire Agirc-Arrco concerne 13 millions de retraités du secteur privé, et elle va faire l’objet d’une augmentation importante. Cette augmentation débutera en septembre pour certains bénéficiaires. Mais comment cela va-t-il se dérouler et d’où viennent les fonds nécessaires à cette revalorisation ? Il vient d’être annoncé que l’Agirc-Arrco a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 5,1 milliards d’euros en 2022. Il est donc possible d’utiliser cette manne financière pour augmenter les retraites complémentaires des millions de Français qui en bénéficieront. Le coût total de cette revalorisation est estimé à 1,8 milliard d’euros. Des sommes qui pourraient être puisées dans les caisses d’ici 2030, notamment par le biais du régime général et du minimum contributif (Mico) qui pourraient augmenter.
Le débat sur l’élan de solidarité de l’Agirc-Arrco reste ouvert. Eric Chevée, représentant des petites et moyennes entreprises, a interpellé la CPME sur le devoir de solidarité de l’organisme. « Le principe pour nous est que toutes les ressources supplémentaires doivent bénéficier aux salariés et retraités », a confirmé Christelle Thieffinne de la CFE-CGC, citée par Les Echos. Selon ses estimations, l’Agirc-Arrco pourrait contribuer à hauteur de 500 millions d’euros par an pour la revalorisation des petites retraites. À terme, toutes les ressources supplémentaires pourraient donc profiter aux salariés et aux retraités. La réforme des retraites prévoit d’ailleurs une augmentation de près de 85% des petites pensions, de manière à ce qu’elles atteignent 85% du SMIC pour une carrière complète au SMIC à temps plein. Il s’agit là d’une avancée significative qui permettra de renflouer les comptes de cette partie de la population.
Qui sera concerné par la réforme des retraites en 2023 ? Les règles vont changer pour les retraites complémentaires. Après des débats houleux, l’augmentation des pensions à hauteur de l’inflation sera mise en place progressivement à partir de novembre et pour les mois à venir. Autre bonne nouvelle pour les Français et leur retraite : la fin du malus. Cette mesure tend à disparaître pour les futurs retraités à partir de décembre 2023. En résumé, les personnes qui étaient concernées par un malus en raison de leur retraite réduite ne le verront plus apparaître à partir d’avril 2024. Il est important de noter que les personnes touchées par un malus ne récupèreront pas les sommes précédentes de manière proportionnelle. De plus, à partir de 2024, il est prévu une revalorisation des pensions de retraite de base de l’ordre de 5,2%. C’est du moins ce qu’a annoncé Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, le 22 septembre dernier.