L’une des personnalités politiques les plus surveillées est Vladimir Poutine; ses actions sur la scène internationale sont suivies à la loupe, tout comme sa vie de tous les jours et ses gestes symboliques. Récemment, une vidéo du président russe embrassant un Coran en Tchétchénie est devenue virale et a suscité un grand nombre de commentaires et d’opinions de la part de gens divers. Vladimir Poutine en fait le buzz. Lors de sa visite en Tchétchénie le 21 août 2024, le président russe a donné naissance à un nouveau Buzz. Largement diffusée sur les médias sociaux, une vidéo montre le président russe prenant un Coran et l’embrassant avant de le coller contre la poitrine. Ensuite, l’image du leader et de ses collèges tchétchènes a été partagée sur les plateformes telles que X et Instagram.* L’acte du président a déclenché des réactions en ligne aiguisées. De nombreux internautes commentaient la vidéo, voyant en elle ce qu’ils souhaitaient voir. Pour certains, il s’agit d’un signe de respect envers l’islam; pour d’autres, il s’agit de tout aussi stratégie politique que celle qu’utilise le président pour promouvoir son image parmi les communautés de la Fédération de Russie. Notez que cet événement s’est même produit en Tchétchénie, une république russe à prédominance musulmane. De cette manière, le geste de Poutine peut être interprété comme une manière de se rapprocher des musulmans locaux, c’est-à-dire qu’en embrassant le Coran, il exprime son respect pour la religion islamique.
La réaction est partagée sur les réseaux sociaux. Certains applaudissent un “geste fort” qui montre une ouverture envers une autre religion. “C’est une preuve de respect envers l’islam”, écrit un internaute. D’autres voient la manœuvre comme une tentative désespérée de Poutine pour sauver l’hora du naufrage. “C’est pour son image, rien de plus”, commente un autre. Toute la carrière de Poutine est parsemée de gestes polémiques. Chaque action du président russe est interprétée de manière politique. Le leader russe est devenu la cible de toutes les critiques depuis que la guerre en Ukraine a éclaté. Ses discours sur l’utilisation d’armes nucléaires sur la scène internationale si jamais les États-Unis venaient aider les Ukrainiens ont particulièrement choqué tout le monde. La question qui reste en suspend est de savoir si ce baiser était bien un acte de respect pour l’islam ou une manœuvre politique prévue pour montrer de bonnes intentions. Poutine est un maître manipulateur, donc tout ce qu’il fait ces jours est un acte politique. Même si Kadyrov a attiré un certain degré de sécurité dans la région, le soutien de la part des communautés musulmanes reste crucial. Enfin, il est délicat de décider si Kadyrov est un allié fidèle de Poutine ou une marionnette, mais Poutine n’est finalement pas le genre de personne à agir uniquement par peur.
À travers ce baiser du Coran, Poutine pourrait essayer de montrer plus d’intérêt pour les musulmans de Russie, une importante minorité dans le pays. Ce léger geste pourrait réellement avoir un impact sur l’image du président, non seulement en Russie mais aussi dans le monde entier. Les réseaux, dont plusieurs personnes ont commenté ce sujet, y ont vu d’un part un message de paix et du respect entre les religions, mais pour d’autres, c’est un cynique vice du président russe pour détourner l’attention des conflits en Ukraine. Malgré tout, ce baiser du Coran a attiré l’attention et a commencé un nouveau débat concernant la personnalité de Vladimir Poutine. En période de guerre et de conflits internationaux et pour les relations de plus en plus compliquées avec le l’Occident, tous les gestes de Poutine doivent être considérés comme des messages. Avec cette vidéo, ce ne fut pas différent. Le baiser du Coran a fait parler le monde entier pour une raison ou pour une autre. Que ce soit un signe de respect, d’apaisement ou une politique de propagande, l’avenir nous le dira.
Une chose est sûr, que ce soit un acte sincère ou une manœuvre politique, Vladimir Poutine reste un être complexe et imprévisible. Chaque mouvement de son acte est déclaré minutieusement observé et analysé par qui que ce soit, un partisan ou un opposant.